A propos du fantasme,... j'en suis à penser que sa réalisation est inutile, sans intérêt pour le nourrir.

Le fantasme réallisé meurt et disparaît. Il pousse à un fantasme plus excessif, plus extrême, qui - une fois réalisé - disparaît et pousse lui-même vers un fantasme encore plus excessif...

La réalisation du fantasme est donc néfaste car petit à petit il nous détruit de l'intérieur et sape notre morale... et quand la morale est perdue, l'anarchie nous guette, l'incontrôlable est à notre porte, l'irrémédiable devient plus qu'un risque.

Alors mes fantasmes ne sont et ne demeurerons que des images, des vues de l'esprit que je ne veux pas expérimenter. Mes fantasmes ne sont pas destinés à se réaliser...

Mais le fantasme nourrissant le fantasme, plus j'en conçois, plus il m'en vient de nouveaux. Et parfois, je me sens comme étouffé sous ce trop plein d'imagination perverse...

Chose paradoxale par rapport à ma démonstration, il me faudrait presque réaliser mes fantasmes pour mettre fin à ceux-ci. Mais les réaliser, c'est - à mon sens - mettre fin à soi-même, s'auto-mutiler... et s'il y a bien du plaisir dans le "s'auto", je n'en vois aucun dans le "mutiler"...

L'Internet est grand pourvoyeur de fantasmes. Il nous permet d'expérimenter de façon indirecte et presque anonymement tous nos fantasmes. Mais si je n'avais pas connu Internet, je n'aurai jamais eu autant de fantasmes... en tout cas pas de façon si direct et prolifique...

Alors "juliex" me permet d'évacuer mon surcroît de fantasme, en les exprimant, en les partageant... mais avec ce risque toujours présent de les développer... mais peut-être aussi de les élargir et de les adoucir...

Quoique au fond, peu importe tout ce blabla. On est ce qu'on est et l'Internet permet aussi de nous épanouir dans ce que nous voudrions être, ou ne pas être car tel est bien la question... et la technologie nous permet aujourd'hui de répondre à cette grave question : nous sommes, mais pas de la même manière aux yeux de tous ; nous perfectionnons notre différence et notre dualité... être ou de pas être et la dualité de l'homme... Voilà où tout cela nous entraîne... laissez-vous donc entrainer avec moi dans cette spirale paradoxale qu'est l'homme, la réalité et l'inavouable, le jour et la nuit, le bien et le mal, et toujours notre être en frontière, en limite dans cette spirale infernale de la vie.